samedi 24 octobre 2020

Le Club Sans Nom : un rendez-vous 100% ado

Gaëlle Bizeul - Séance photo avec ados
en décembre dans Rennes (CC BY-NC-ND 4.0)

Le club des lecteurs se décline aussi en version ado, à Camus. Eh oui ! C’est un lieu commun de prétendre que les ados sont les grands absents des médiathèques. En réalité, ils viennent discrètement, tels des agents secrets en mission. C'est pourquoi on ne les repère pas forcément. Mais on trouve parmi eux de sacrés lecteurs.

La preuve en neuf questions (la fameuse preuve par 9, pour les plus matheux)


1. Alors Johan, ce club des lecteurs pour ados, c’est tout nouveau, dis donc ?

Oui [rires]… Quelle en est la genèse ? [Euh, oui, aussi, tant que tu y es] À l’origine furent 3 stagiaires - les Johanettes : A., M. et A.

Devant leur enthousiasme et leur implication, nous décidâmes de créer un petit moment privilégié au cours duquel nous échangerions diverses réflexions à propos de la littérature ado (mais pas que, lol). Ainsi naquit le club de lecture ado.

Fort de ce noyau dur, nous nous réunîmes par deux fois avant l’apocalypse pandémique.

2. Et après ces semaines hors norme, tu as réussi à remobiliser ce jeune public qualifié d’inaccessible ?

Oui.

2 bis. Dis-nous en plus, à peine plus…

C’est elles qui sont revenues à moi, me demandant expressément de remonter le club. Mais après le confinement, deux mois furent nécessaires pour rendre ce rendez-vous littéraire de nouveau possible.

3. Et il a un nom, ce club ?

Il n’a pas de nom et pas d’emblème. Mais c’est en passe d’arriver. [rires]

4. Quelles sont les spécificités de ce club ?

Nous explorons tous les genres littéraires – et pas seulement la chick litt ou la BD ! Ça peut être des livres de témoignage, de la fantasy, de la poésie, de l’épouvante, de la littérature érotique.

5. Oh ?!

Eh oui ! Certaines collections éditoriales sont parfaitement adaptées aux attentes de ce jeune public. Elles existent depuis peu, par exemple la collection L’Ardeur, chez Thierry Magnier.

6. Merci pour le tuyau. Mais dis-moi Johan, ces ados ne sont pas gênés d’évoquer ce sujet avec un adulte, bibliothécaire de surcroît ?

[rires] Eh bien, en réalité, ce fut moi le plus gêné d’avoir à les présenter. J’ai de leur part découvert une parole ouverte et mesurée. Ainsi qu’un vif intérêt pour ce genre littéraire.

7. À propos d’intérêt, quel est celui, pour un jeune lecteur, de participer à ce Club Sans Nom ?

Le partage : de lectures, d’émotions, d’enthousiasme. Ensuite, bien entendu, les avantages tangibles : l’accès privilégié aux nouveautés, mais aussi les boissons et les petits gâteaux.

Pour les jeunes, c’est l’occasion d’apprendre à confronter leurs ressentis, à argumenter autour d’une lecture coup de cœur. Et enfin, d’aller à la rencontre … enfin tu vois ce que je veux dire. Lol.

8. Le prochain rendez-vous ?

Le club a lieu le deuxième samedi de chaque mois, de 14 h à 16 h.

Tout le monde est bienvenu, même ceux qui ne lisent pas.

9. Et quand tu dis 16 h, c’est 16 h ou ça déborde ?

Il est vrai qu’emportés par nos vifs échanges, nous oublions la pendule. Mais Roger [le chef] rôde et veille au bon respect du timing.

Merci Johan pour ces précisions et longue vie à ce Club Sans Nom !

Lol

® Tous droits réservés

1 commentaire:

  1. bien rigolote cette interview et bravo d'oser aborder la littérature érotique des ado (effectivement mieux qu'internet comme dit dans l'article !)

    RépondreSupprimer