Il faisait une chaleur caniculaire, ce vendredi 27 juillet, pourtant, 23 personnes se sont déplacées pour cette ultime sieste lecture de la saison.
Coup de projecteur sur les écrits de
Louis Pergaud (1882-1915)
originaire du Doubs
enseignant,
poète,
écrivain très inspiré par sa Franche-Comté natale, présente dans pratiquement toute son oeuvre.
Prix Goncourt 2010.
Toto le Chat ou l'autoportrait de Pergaud.
Poème intitulé Renaissance :
"J’ai grandi, libre et sain, comme un arbre en plein vent,
L’air vif de la Comté tanna ma rude écorce
Et, gonflant de santé les bourgeons de ma force,
Me fit un front farouche avec un cœur d’enfant."
Les Rustiques : Nouvelles villageoises
La Guerre des boutons
Jacques multiplie les extraits et les approches, à la grande satisfaction des lecteurs amusés, émus et alanguis.
La séance s'achève par la lecture de la dernière lettre de Louis Pergaud...
Jacques, sous l’œil aguerri du service com du Grand Dole. |
Datée du 7 avril 1915, elle est adressée à Delphine, sa seconde femme et son grand amour, "[s]a petite gosse chérie"
Louis Pergaud disparaît ce même jour, près de Verdun. Son corps ne sera jamais retrouvé.
"A demain, ma chérie, je te prends dans mes bras et je t’embrasse de toute mon âme, de toutes mes forces et de tout mon cœur."
... et l'écoute de La Chanson de Craonne interprétée par Marc Ogeret :
"[...] Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés [...]"
Clap de fin
pour cette 5ème sieste lecture
de la 5ème saison
des siestes vagabondes.
À suivre...
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