L'équipe Camus vous donne rendez-vous
début janvier.
Durant cet intermède,
passez de beaux et agréables moments
avec vos proches,
et vos piles de livres en attente...
Le blog des lecteurs de la médiathèque Albert Camus, une médiathèque du réseau de lecture publique de l'agglomération du Grand Dole. "Les livres ne remplacent pas la vie, ils l'élargissent" F. Gaspari
L'équipe Camus vous donne rendez-vous
début janvier.
Durant cet intermède,
passez de beaux et agréables moments
avec vos proches,
et vos piles de livres en attente...
Cette semaine la médiathèque Albert-Camus a accueilli deux stagiaires de 3ème : Célia et Léonie. Ce duo de choc a mené à bien les missions confiées et nous a révélé au fil des jours des talents cachés. Vous n'aurez pas le plaisir de goûter le délicieux gâteau aux noix et à la fleur d'oranger de Célia. Mais Léonie a bien voulu partager avec vous sa passion pour le dessin.
Le conseil lecture de Léonie
A Silent Voice, de Yoshitoki Oima
(Éditions Ki-oon, 2015)
Shoko Nishimiya est sourde depuis la naissance. Même équipée d'un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d'elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l'abandonner, laissant sa mère l'élever seule.
Quand
Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle fait de son
mieux pour dépasser ce handicap, mais malgré ses efforts pour
s'intégrer dans ce nouvel environnement, rien n'y fait : les
persécutions se multiplient, menées par Shoya Ishida, le leader de
la classe. Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré
par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shoya
décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie
impossible.
Tour
à tour psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon
se font de plus en plus violentes... jusqu'au jour où la brimade de
trop provoque une plainte de la famille de Shoko, ainsi que
l'intervention du directeur de l'école. Ce jour-là, tout bascule
pour Shoya : ses camarades, qui jusqu'ici ne manquaient pas eux non
plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner
contre lui et le désigner comme seul responsable...
2. Roger et ses drôles de Dames
Dans l'article du 12 novembre dernier, Roger citait quelques trésors franc-comtois qu'il affectionne particulièrement : coq au vin jaune, village abbaye de Baume-les-Messieurs. Il fut aussi question de trois dames qui surent troubler notre homme :
Anne de Xainctonge, Marguerite d'Autriche et Blanche de Buxy : une sainte, une princesse et un écrivain. La question était restée en suspens : pourquoi ?
Pourquoi elles ?
Qu'ont-elles de plus que les autres n'ont pas ?
Comment est né cet engouement, ce doux penchant, ce tendre émoi à l'évocation de ces trois dames-là ?
Certes Cupidon frappe au hasard. Ce petit fripon décoche ses flèches sans raisons mais tout de même...
De quoi Anne, Marguerite et Blanche sont-elles le nom ?
Le point commun entre ces 3 femmes :
un parcours de vie qui a particulièrement touché le p'tit cœur d'artichaut de notre bibliothécaire en chef.
La rencontre
En ce temps-là, Roger était guide touristique à Dole. Il promenait les visiteurs à travers les vieilles pierres de notre belle cité. Pour donner vie à ses récits, il présentait l'histoire doloise via la lorgnette intime - parce que ce que l'on aime dans la Grande Histoire, ce sont les émotions que nous procurent les petites histoires de vie, n'est-ce pas ?
Anne, Marguerite et Blanche en avaient à revendre, et ça ne laissa pas insensible notre futur bibliothécaire à la fibre historique et romanesque.
Marguerite ou l'amoureuse malchanceuse
À 8 ans, Marguerite est promise au fils de Louis XI. Elle subit un terrible affront lorsqu'Anne de Bretagne lui est préférée. La jeune enfant est renvoyée à la Cour d'Autriche, chez son père : Maximilien. Il la marie avec l'Infant d'Espagne... lequel meurt quelques mois plus tard. Marguerite retourne chez son père en se promettant de ne plus jamais approcher un autel. Or, on le sait bien : il ne faut jamais dire jamais.
Cupidon : le retour
Pour des raisons politiques, Marguerite se voit contrainte d'épouser Philibert de Savoie - autrement nommé "Philibert le beau". Ce sera, selon l'usage, un mariage par procuration. Ainsi que la naissance d'un amour éperdu.
(Récit du mariage à venir. Nous sortirons cotillons et paillettes très bientôt pour vous narrer cette page d'histoire.)
Lorsque le destin s'acharne
Philibert meurt d'une chute de cheval. Ce tragique accident dévaste Marguerite. En mémoire de son époux si passionnément aimé, elle fera bâtir l'église de Brou.
Anne ou les tribulations intrépides d'une sainte au service de l'émancipation féminine
Elle est la fille d'un parlementaire dijonnais. Très pieuse depuis son plus jeune âge, elle a à cœur de soulager la misère des nécessiteux.
L'appel
Une foi chevillée au cœur
La jeune femme arrive à Dole dans le plus grand dénuement. Les Dolois lui refusent toute aide, persuadés qu'il s'agit d'une espionne au service du roi Henri IV, lequel cherche à conquérir la Franche-Comté.
Anne vit dans un taudis en soupente. Il y fait une chaleur d'enfer en été et un froid de gueux en hiver. Ça ne la décourage pas. Pas plus que les morsures de rats ou la faim.
L'instruction à la portée de femmes
Son opiniâtreté finit par payer : en 1606, Anne fonde Les Ursulines du Comté de Bourgogne. C'est un modèle d'école calqué sur les collèges jésuites. Aux Ursulines, les jeunes filles étudient la littérature, les mathématiques, les sciences. C'est une évolution considérable, qui fait d'Anne de Xainctonge une féministe avant la lettre.
Blanche ou le talent malmené par la maladie
Son père se suicide alors qu'elle est encore toute enfant. Afin de subvenir à leurs besoins, sa mère obtient la charge d'un bureau de tabac à Voiteur (Jura). Par la suite, elles s'installeront à Buxy, en Saône et Loire. Blanche en tirera son pseudonyme d'auteure.
Un talent précoce
Très tôt, Blanche manifeste des dispositions pour l'écriture. Dès 1870, elle compose des petits textes fort bien tournés. Quelques années plus tard, elle est publiée par les revues Veillées des chaumières et L'Ouvrier.
La survenue du handicap
Une mystérieuse maladie la rend progressivement aveugle. Mais Blanche continue d'écrire malgré tout. Elle devient une valeur sûre des éditions Gautier.
Les séances sont fatigantes, mais telle une bénédictine, elle s'applique à poursuivre son ouvrage. Obstinément penchée sur sa page, elle brode des histoires alambiquées sises dans un paysage jurassien merveilleusement décrit. Les héroïnes de Blanche ont des destins tragiques mais connaissent une rédemption grâce à l'amour. Ses histoires reflètent bien la pensée et les valeurs de la société catholique de la fin du XIXème siècle.
La chute
Blanche part s'installer sous le soleil de Fréjus, dans une pension de famille. En 1919, elle chute accidentellement du deuxième étage. Après trois longs jours d'agonie, elle décède. Sa mère la suivra dans la tombe quelques temps après.
Prochainement
Rendez-vous à l'Hôtel de la famille de Vurry, pour la célébration des noces de Marguerite et de Philibert.
Récit circonstancié en perspective...
Nous avons passé la seconde – vague. Voici le poème que Mathéïs écrivit lors de la première :
- Ô Rappelle-toi ! Ô rappelle-toi d'elle ! Quand - noyée tu la vis !
Hier je l'ai perdue. Je l'ai vue se perdre dans l'immensité bleue. Peut-être est-elle perdue à tout jamais ? Peut-être que je ne la reverrai plus. Peut être qu'elle est morte ? Je ne sais point, cela remonte à loin, hier, avant hier, une vie ? Je ne sais point.
- Ô Misérable Mélancolie !
On était là, on nageait. C'était bien. Soudain La Vague arriva ; elle arriva grande et levée, sur un destrier massif. Armée et couronnée de Laurier elle nous noya sous ses attaques célestes. Sa lueur nous était inconnue. Venue de l'éther, sa fureur telle la rage de l'éclair nous foudroya en plein cœur. Nos Mots sont devenus des Maux.
– Ô grande vague couronnée de mille chœurs !
De l'enfer éternel, émane tous ses mots,
Sur l'origine cosmique de tous tes maux.
Ô grande vague couronnée de mille chœurs !
Ô Luttes et prières vaines !
– Sous la vague, elle se noie avec les mœurs passées. Mille peurs et mille craintes voguent en moi. À mon tour de me noyer dans mes drapés de soies blanches derrière le judas.
Et c'est dans les âmes des ces amants moqueurs, que La Vague se fige pour leurs dernières heures.
Mathéïs Nelle-- 15/04/2020
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Ils et elles manient la plume et le stéthoscope. Certains noms nous viennent tout de suite à l'esprit, d'autres sont plus étonnants. Certains exercent parallèlement médecine et écriture, d'autres se consacrent désormais entièrement à l'écriture. Certains écrivent sur ce milieu du soin qu'ils connaissent bien, d'autres font de leur activité d'auteur une petite parenthèse enchantée. Quelques-uns sont aussi chroniqueurs pour la radio ou la télévision, certains tiennent des blogs de conseils médicaux.
Leurs livres sont disponibles à la médiathèque Albert-Camus et dans les médiathèques du Grand-Dole.
Patrick Autréaux |
Baptiste Beaulieu
Marina Carrère d'Encausse
Lorraine Fouchet
Fanny Gayral
Lorraine Fouchet |
Jean-Christophe Rufin
Antoine Sénanque
Sophie Tal Men
Jean-Christophe Rufin |
Baptiste Beaulieu* |
* Non non non, il n'y a pas d'erreur. Début de réponse page 56 de Alors voilà : les 1001 vies des Urgences (au rayon "histoire vécue" : V BEA)
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L'expression remonte au XVIIème siècle. À cette époque nos amis à quatre pattes étaient considérés comme des outils au service des êtres humains.
Si le cheval, l'âne ou le mulet tractaient ou portaient les charges, au chien il incombait d'assurer la sécurité du logis et de son/ses maître(s).
Et comme on se débarrasse d'un matériel défectueux, le chien hors d'état de servir (malade, blessé) ne recevait pas de soins. Il n'était pas question de continuer à l'alimenter.
Le chien s'en allait donc s'isoler puis mourir dans son coin.
L'expression "être bon à jeter aux chiens" en dit long sur le mépris voué à cet animal pourtant réputé fidèle et loyal.
Qu'ils crèvent l'écran ou qu'ils ne soient que de papier, qu'ils viennent de Russie, d'Amérique ou d'ailleurs, qu'ils soient nos contemporains ou qu'ils appartiennent à des temps révolus, qu'ils soient bons comme un baume ou mauvais comme des bacilles tueurs, ils nous fascinent...
Saurez-vous les reconnaître ?
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Dix médecins pour dix profils
1. Dr House : le cynique
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2. Dr Jivago : le poète
3. Dr Jekyll : le philanthrope
4. Dr March : le père de famille
5. Dr Knock : le business man
6. Dr Watson : le narrateur
7. Dr Sleep : le psychopathe
8. Dr Moreau : le darwiniste
9. Dr Frankenstein : le créateur
10. Dr Strange : le super-héros
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La Présidente de la République l'a décidé : tout élève doit faire, entre sa troisième et sa seconde, une année de service civique.
Valentin n'a pas de chance : ses vœux ne sont pas respectés, et il est envoyé dans le Pas-de-Calais, dans un centre pour personnes âgées atteintes d'Alzheimer, minutieusement reconstitué pour ressembler à un village des années 60.
Sa première mission semble assez simple : écrire une lettre à une pensionnaire qui a répondu à un concours dans un Salut les Copains de 1967, pour lui annoncer que, malheureusement, Françoise Hardy ne va pas pouvoir venir chanter pour elle.
Sauf que c'est difficile d'annoncer une telle mauvaise nouvelle. Alors il annonce l'inverse. Françoise Hardy viendra !
Ce roman ressemble aux films de Jacques Demy : apparemment joyeux, pétillant, mais pas si léger que ça et certainement jamais superficiel.
Le roman s'ouvre sur une circulaire de l'Éducation nationale détaillant les modalités et enjeux du serci.
Connaissez-vous le serci ?
Il s'agit du Service Civique, un stage obligatoire d'une durée d'1 an, entre la fin de la 3ème et l'entrée en seconde. Les élèves sont censés recevoir une affectation qui prend en compte leurs centres d'intérêt ainsi que leurs aptitudes. Ils peuvent se retrouver dans n'importe quelle région de France mais ils sont pris en charge par l'État qui leur offre un hébergement. Un éducateur chapeaute chaque petite communauté (constituée d'une 1/2 douzaine de stagiaires).
Au cours de cette année un peu particulière, les élèves sont priés de rédiger un compte rendu de 30 pages environ, détaillant leurs observations et acquisitions en termes de "savoir-être" et "savoir-faire".
Valentin : un stagiaire atypique, drôle et attendrissant
Qu'il est attachant, ce Valentin multi-phobique, très arrêté sur ses points de vue et tourmenté par les effets de son hypocondrie ! Un gars mal en point dans une situation familiale qui le hérisse.
On découvre un ado replié sur lui-même, qui ne regarde pas vraiment les personnes autour de lui, qui a de grosses difficultés avec les interactions sociales, qui est très ritualisé.
On se doute que ça va être "compliqué" pour lui, ce fameux serci !
L'Unité Mnémosyne : un EHPAD qui fait comme si...
Valentin est affecté à l'Unité Mnémosyne des Hauts-de-France, à Boulogne-sur-Mer, fort loin d'Albi et de son Occitanie natale. Il s'agit d'un Ehpad pour personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Les résidents se voient offrir un cadre de vie qui reproduit à l'identique celui de leur jeunesse.
Un rapport de stage circonstancié
Valentin va "s'approprier" son serci – c'est le moins que l'on puisse dire : au lieu de la trentaine de pages attendues, il rend un document de 378 pages (il a un peu "dépassé"- précise-t-il, très ingénu).
Prenant au mot les instructions bureaucratiques de la circulaire, il va "se développer en développant des compétences de tous ordres". Alors il raconte, avec de moins en moins de naïveté et de plus en plus de vocabulaire.
Une expérience originale
Compte tenu de la personnalité carrée et introvertie du jeune homme, de ses multiples angoisses, attaques de panique et de sa peur des "personnalités non conventionnelles", on se dit que cette histoire a déjà un gros potentiel. On se doute que Valentin va évoluer, que les situations, les péripéties vont entraîner de sacrés changements.
Il va découvrir Françoise Hardy, les années 60-70, les robes Courrèges, les films de Jacques Demy : toute une époque nettement plus colorée et joyeuse – du moins pour ce que l'Unité Mnémosyne choisit d'en montrer.
En attendant Françoise Hardy
Valentin va se lier profondément avec sa tutrice,
le Dr Sola.
Il va apprendre à jouer de la guitare.
Il va se travestir,
s'exposer,
se mettre à chanter
et à enchanter le quotidien de ses colocs
tout comme celui des pensionnaires de Mnémosyne.
Il va découvrir le travail d'écriture,
la nécessité d'être capable de nommer,
de décrire,
de faire des choix narratifs.
Avide de beauté, de fidélité, de confiance, de stabilité et d'engagement,
il va se former en s'appuyant :
sur sa découverte de la Françoise Hardy des années 60 (Elle sera sa muse et son maître de vie)
sur la mémoire d'une époque disparue (merci YouTube et l'INA),
sur de vieilles personnes en fin de vie, à la mémoire incertaine
sur des décors : tout un monde factice censé apaiser les résidents.
Mais à la fin de cette histoire,
Valentin aura appris à faire la part des choses et des situations
et à tenir compte de la complexité des relations humaines.
Une belle sortie de chrysalide.
"Souvenirs, souvenirs"
Mais non ! Ce n'est pas un livre passéiste ! Non ce n'était pas forcément "mieux avant". Et Clémentine Beauvais aborde des thèmes très contemporains : les questions de genre, les familles recomposées, l'importance des réseaux sociaux, la société des apparences et des normes.
"C'est extra"
Âge tendre est un roman tout à la fois solaire et grave, subtile et tendre, beau et triste. Comme une chanson de Françoise Hardy.
C'est un roman addictif, pétillant, malicieux, intelligent, drôle. Comme un roman de Clémentine Beauvais.
C'est une formule tombée en désuétude. Pourtant elle fait partie de celles que l'on connait sans trop savoir au juste d'où elles viennent, ni à qui ou à quoi on les doit. "Dites 33", ça sonne comme un gag de film, de sketch ou de théâtre de boulevard.
Tout n'est que "phtisie"
Au début du XIXème siècle, la médecine désigne d'un même nom toutes les maladies respiratoires, faute d'être en mesure de les distinguer et de les décrire scientifiquement.
La phtisie, c'était le nom générique qu'on leur donnait.
"Dites 33"
Au cours d'une promenade, le bon docteur Laennec observe des enfants qui s'amusent à communiquer grâce à la répercussion du son à travers une poutre.
Il existe de multiples versions de cette anecdote. Certaines la situent dans la cour du Louvre, d'autres dans la Bretagne natale du médecin. Certaines prétendent que les enfants jouent à taper des messages en morse que leurs petits copains doivent ensuite décoder à l'autre bout de la poutre, d'autres versions expliquent qu'ils grattent une aiguille contre le bois de cette même poutre.
Quelle que soit la version, le résultat est que la percussion permet d'amplifier les sons.
Mais pourquoi 33 ?
Laennec choisit de faire prononcer le nombre 33 à ses patients, car ses sonorités font vibrer tout l'appareil respiratoire. Ça déclenche un effet de caisse de résonnance qui permet d'entendre les bruits thoraciques.
Le petit cône acoustique
Le docteur Laennec invente le stéthoscope en 1816. Stéthoscope signifie littéralement : "Je vois dans la poitrine". C'est un instrument qui amplifie la perception des sons. Il permet à Laennec d'entendre "la musique intérieure" de ses patients.
À l'hôpital Necker, les apprentis-médecins fabriquent à tour de bras le rudimentaire mais fort efficace outil de diagnostique. Les premiers stéthoscopes sont de simples feuilles de papier roulées pour former un cylindre. Très rapidement, le bois remplace le papier.
Le procédé et l'auscultation des patients qui en découlent suscitent des moqueries dans la presse et le milieu médical. Laennec n'en a cure et poursuit ses travaux.
Un stéthoscope et une formule
Grâce au stéthoscope, le médecin répertorie l'ensemble des signes audibles lors de l'examen clinique. Au décès des patients, il confronte ces signes avec les observations collectées lors de l'autopsie. Au fil des années, il dresse un catalogue précis des diverses pathologies et des signes manifestes pour les repérer.
La médecine possède désormais un instrument fiable pour détecter les maladies cardiaques et respiratoires.
Le guide du médecin
En 1819, Laennec publie le Traité de l’auscultation médiate, une somme qui va bouleverser l'approche médicale et la prise en charge des maladies cardiaques et pulmonaires.
Avec les travaux de Laennec, la médecine gagne en rigueur scientifique et en qualité d'observation objective. Il est le créateur du diagnostique par auscultation. On lui doit le terme "mélanome", ainsi qu'une plus fine connaissance de la tuberculose, de la cirrhose (la fameuse "cirrhose de Laennec") et de la péritonite. Son nom est associé à d'autres pathologies qu'il serait sans doute fastidieux d'énumérer.
Grâce à lui, la médecine de Molière cède la place à une approche moderne. Et quelle distance parcourue jusqu'à notre époque ! Car nous sommes désormais dotés d'instruments d'exploration qui relèvent presque de la SF !
C'est pourquoi aujourd'hui vous ne dites plus 33.
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Suite aux articles des 17 et 20 octobre consacrés aux poèmes de Mathéïs, voici un autre fragment. Si « Médusé » est le « poème fils » alors voici le « poème mère » :
Andreas Achenbach - Coast by Moonlight, 1848 |
«Mille coraux»
Ô vagues Ô souffle de l'immensité bleue,
Mille chœurs, mille souvenirs et mille chants,
Rament et naviguent en moi sur les larmes de mes yeux,
Pleurant les louanges tristes et obscures en tout temps,
Sur un batelet aux bords des rochers j’entends
Les hymnes des âmes tristes et livides,
Qui me soufflent mes rêves et mes désirs pleurants,
Je m’endors dans ces eaux sombres et limpides.
Pris dans la tourmente j’étouffe mon passé.
Mon reflet noir dans le reflet de l'eau azur,
Me crie de désespoir les tempêtes chantées,
Et mon corps sans vie quitte cette torture.
Passé dans la main et futur dans les larmes .
Le radeau me rapproche des rochers massifs,
Mon corps se prépare halte à lever les armes !
Une vague m'emporte loin sur un récif .
Sous la vague je crie les douleurs de ma vie,
Mais tristement elle me retient le corps sous l'eau,
L'océan m'avait encore déjà tout pris,
Et mon cœur se brisa en mille coraux.
Mathéïs Nelle – 2017
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1- Roger, toute une Histoire
Dans l'article du 17 septembre, vous avez fait connaissance avec l'équipe Camus, composée de profils très différents. Aujourd'hui, on vous en dit plus sur :
Roger, le chef
Il décline cette obsession sous divers angles :
La gastronomie (le coq au vin jaune, on ne s'en lasse pas...)
Les sites historiques (connaissez-vous le village-abbaye de Baume-les-Messieurs ?)
Les livres (https://patrimoine-archives.grand-dole.fr/)
À ces 3 obsessions principales se sont ajoutées 3 grandes histoires d'amour avec de grandes dames du cru :
Anne de Xainctonge |
Marguerite d'Autriche |
(Un lieu : Château-Chalon)
(* : Oui UN écrivain. J'écris pas "écrivaine" parce que Roger ne supporte pas. Quant à "autrice", si je l'écris, il me licencie...)
Bon, le coq au vin jaune, on comprend, c'est raffiné et délicieux. Baume-les-Messieurs, c'est très beau et les ressources patrimoniales de la médiathèque sont réputées. OK.
Mais quid d'Anne, Marguerite et Blanche ?
Vous le saurez dans un prochain article.
Affaire à suivre, donc...
pour aller plus loin :
Recette du coq au vin jaune :
https://www.marmiton.org/recettes/recette_coq-au-vin-jaune-et-aux-morilles_11656.aspx
Découvrir Baumes-les-Messieurs :
http://www.baumelesmessieurs.fr/
Le saviez-vous ?
En franc-comtois, "baume" signifie "grotte".
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