samedi 24 octobre 2020

Le Club Sans Nom : un rendez-vous 100% ado

Gaëlle Bizeul - Séance photo avec ados
en décembre dans Rennes (CC BY-NC-ND 4.0)

Le club des lecteurs se décline aussi en version ado, à Camus. Eh oui ! C’est un lieu commun de prétendre que les ados sont les grands absents des médiathèques. En réalité, ils viennent discrètement, tels des agents secrets en mission. C'est pourquoi on ne les repère pas forcément. Mais on trouve parmi eux de sacrés lecteurs.

La preuve en neuf questions (la fameuse preuve par 9, pour les plus matheux)


1. Alors Johan, ce club des lecteurs pour ados, c’est tout nouveau, dis donc ?

Oui [rires]… Quelle en est la genèse ? [Euh, oui, aussi, tant que tu y es] À l’origine furent 3 stagiaires - les Johanettes : A., M. et A.

Devant leur enthousiasme et leur implication, nous décidâmes de créer un petit moment privilégié au cours duquel nous échangerions diverses réflexions à propos de la littérature ado (mais pas que, lol). Ainsi naquit le club de lecture ado.

Fort de ce noyau dur, nous nous réunîmes par deux fois avant l’apocalypse pandémique.

2. Et après ces semaines hors norme, tu as réussi à remobiliser ce jeune public qualifié d’inaccessible ?

Oui.

2 bis. Dis-nous en plus, à peine plus…

C’est elles qui sont revenues à moi, me demandant expressément de remonter le club. Mais après le confinement, deux mois furent nécessaires pour rendre ce rendez-vous littéraire de nouveau possible.

3. Et il a un nom, ce club ?

Il n’a pas de nom et pas d’emblème. Mais c’est en passe d’arriver. [rires]

4. Quelles sont les spécificités de ce club ?

Nous explorons tous les genres littéraires – et pas seulement la chick litt ou la BD ! Ça peut être des livres de témoignage, de la fantasy, de la poésie, de l’épouvante, de la littérature érotique.

5. Oh ?!

Eh oui ! Certaines collections éditoriales sont parfaitement adaptées aux attentes de ce jeune public. Elles existent depuis peu, par exemple la collection L’Ardeur, chez Thierry Magnier.

6. Merci pour le tuyau. Mais dis-moi Johan, ces ados ne sont pas gênés d’évoquer ce sujet avec un adulte, bibliothécaire de surcroît ?

[rires] Eh bien, en réalité, ce fut moi le plus gêné d’avoir à les présenter. J’ai de leur part découvert une parole ouverte et mesurée. Ainsi qu’un vif intérêt pour ce genre littéraire.

7. À propos d’intérêt, quel est celui, pour un jeune lecteur, de participer à ce Club Sans Nom ?

Le partage : de lectures, d’émotions, d’enthousiasme. Ensuite, bien entendu, les avantages tangibles : l’accès privilégié aux nouveautés, mais aussi les boissons et les petits gâteaux.

Pour les jeunes, c’est l’occasion d’apprendre à confronter leurs ressentis, à argumenter autour d’une lecture coup de cœur. Et enfin, d’aller à la rencontre … enfin tu vois ce que je veux dire. Lol.

8. Le prochain rendez-vous ?

Le club a lieu le deuxième samedi de chaque mois, de 14 h à 16 h.

Tout le monde est bienvenu, même ceux qui ne lisent pas.

9. Et quand tu dis 16 h, c’est 16 h ou ça déborde ?

Il est vrai qu’emportés par nos vifs échanges, nous oublions la pendule. Mais Roger [le chef] rôde et veille au bon respect du timing.

Merci Johan pour ces précisions et longue vie à ce Club Sans Nom !

Lol

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jeudi 22 octobre 2020

 "Je voudrais que ma mort et ma vie 

servent à quelque chose."

Samuel Paty

"J'écris ton nom ..."

Lettre de Jean Jaurès 

 

 "Aux instituteurs et institutrices"    

[Publié dans le journal La Dépêche, le 15 janvier 1888]

Lue le mercredi 21 octobre 2020, dans la cour de la Sorbonne, lors de la cérémonie d’hommage à Samuel Paty :


 "Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés n’auront pas seulement à écrire et à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d’une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont Français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu’ils aient une idée de l’homme, il faut qu’ils sachent quelle est la racine de toutes nos misères : l’égoïsme aux formes multiples ; quel est le principe de notre grandeur : la fierté unie à la tendresse. Il faut qu’ils puissent se représenter à grands traits l’espèce humaine domptant peu à peu les brutalités de la nature et les brutalités de l’instinct, et qu’ils démêlent les éléments principaux de cette œuvre extraordinaire qui s’appelle la civilisation. Il faut leur montrer la grandeur de la pensée ; il faut leur enseigner le respect et le culte de l’âme en éveillant en eux le sentiment de l’infini qui est notre joie, et aussi notre force, car c’est par lui que nous triompherons du mal, de l’obscurité et de la mort.


Eh quoi ! Tout cela à des enfants ! — Oui, tout cela, si vous ne voulez pas fabriquer simplement des machines à épeler. Je sais quelles sont les difficultés de la tâche. Vous gardez vos écoliers peu d’années et ils ne sont point toujours assidus, surtout à la campagne. Ils oublient l’été le peu qu’ils ont appris l’hiver. Ils font souvent, au sortir de l’école, des rechutes profondes d’ignorance et de paresse d’esprit, et je plaindrais ceux d’entre vous qui ont pour l’éducation des enfants du peuple une grande ambition, si cette grande ambition ne supposait un grand courage.


J’entends dire, il est vrai : « À quoi bon exiger tant de l’école ? Est-ce que la vie elle-même n’est pas une grande institutrice ? Est-ce que, par exemple, au contact d’une démocratie ardente, l’enfant devenu adulte ne comprendra point de lui-même les idées de travail, d’égalité, de justice, de dignité humaine qui sont la démocratie elle-même ? » — Je le veux bien, quoiqu’il y ait encore dans notre société, qu’on dit agitée, bien des épaisseurs dormantes où croupissent les esprits. Mais autre chose est de faire, tout d’abord, amitié avec la démocratie par l’intelligence ou par la passion. La vie peut mêler, dans l’âme de l’homme, à l’idée de justice tardivement éveillée, une saveur amère d’orgueil blessé ou de misère subie, un ressentiment et une souffrance. Pourquoi ne pas offrir la justice à des cœurs tout neufs ? Il faut que toutes nos idées soient comme imprégnées d’enfance, c’est-à-dire de générosité pure et de sérénité.


Comment donnerez-vous à l’école primaire l’éducation si haute que j’ai indiquée ? Il y a deux moyens. Il faut d’abord que vous appreniez aux enfants à lire avec une facilité absolue, de telle sorte qu’ils ne puissent plus l’oublier de la vie et que, dans n’importe quel livre, leur œil ne s’arrête à aucun obstacle. Savoir lire vraiment sans hésitation, comme nous lisons vous et moi, c’est la clef de tout. Est-ce savoir lire que de déchiffrer péniblement un article de journal, comme les érudits déchiffrent un grimoire ? J’ai vu, l’autre jour, un directeur très intelligent d’une école de Belleville, qui me disait : « Ce n’est pas seulement à la campagne qu’on ne sait lire qu’à peu près, c’est-à-dire point du tout ; à Paris même, j’en ai qui quittent l’école sans que je puisse affirmer qu’ils savent lire. » Vous ne devez pas lâcher vos écoliers, vous ne devez pas, si je puis dire, les appliquer à autre chose tant qu’ils ne seront point par la lecture aisée en relation familière avec la pensée humaine. Qu’importent vraiment à côté de cela quelques fautes d’orthographe de plus ou de moins, ou quelques erreurs de système métrique ? Ce sont des vétilles dont vos programmes, qui manquent absolument de proportion, font l’essentiel.


J’en veux mortellement à ce certificat d’études primaires qui exagère encore ce vice secret des programmes. Quel système déplorable nous avons en France avec ces examens à tous les degrés qui suppriment l’initiative du maître et aussi la bonne foi de l’enseignement, en sacrifiant la réalité à l’apparence ! Mon inspection serait bientôt faite dans une école. Je ferais lire les écoliers, et c’est là-dessus seulement que je jugerais le maître.


Sachant bien lire, l’écolier, qui est très curieux, aurait bien vite, avec sept ou huit livres choisis, une idée, très générale, il est vrai, mais très haute de l’histoire de l’espèce humaine, de la structure du monde, de l’histoire propre de la terre dans le monde, du rôle propre de la France dans l’humanité. Le maître doit intervenir pour aider ce premier travail de l’esprit ; il n’est pas nécessaire qu’il dise beaucoup, qu’il fasse de longues leçons ; il suffit que tous les détails qu’il leur donnera concourent nettement à un tableau d’ensemble. De ce que l’on sait de l’homme primitif à l’homme d’aujourd’hui, quelle prodigieuse transformation ! et comme il est aisé à l’instituteur, en quelques traits, de faire sentir à l’enfant l’effort inouï de la pensée humaine !


Seulement, pour cela, il faut que le maître lui-même soit tout pénétré de ce qu’il enseigne. Il ne faut pas qu’il récite le soir ce qu’il a appris le matin ; il faut, par exemple, qu’il se soit fait en silence une idée claire du ciel, du mouvement des astres ; il faut qu’il se soit émerveillé tout bas de l’esprit humain, qui, trompé par les yeux, a pris tout d’abord le ciel pour une voûte solide et basse, puis a deviné l’infini de l’espace et a suivi dans cet infini la route précise des planètes et des soleils ; alors, et alors seulement, lorsque, par la lecture solitaire et la méditation, il sera tout plein d’une grande idée et tout éclairé intérieurement, il communiquera sans peine aux enfants, à la première occasion, la lumière et l’émotion de son esprit. Ah ! sans doute, avec la fatigue écrasante de l’école, il vous est malaisé de vous ressaisir ; mais il suffit d’une demi-heure par jour pour maintenir la pensée à sa hauteur et pour ne pas verser dans l’ornière du métier. Vous serez plus que payés de votre peine, car vous sentirez la vie de l’intelligence s’éveiller autour de vous.


Il ne faut pas croire que ce soit proportionner l’enseignement aux enfants que de le rapetisser. Les enfants ont une curiosité illimitée, et vous pouvez tout doucement les mener au bout du monde. Il y a un fait que les philosophes expliquent différemment suivant les systèmes, mais qui est indéniable : « Les enfants ont en eux des germes, des commencements d’idées. » Voyez avec quelle facilité ils distinguent le bien du mal, touchant ainsi aux deux pôles du monde ; leur âme recèle des trésors à fleur de terre : il suffit de gratter un peu pour les mettre à jour. Il ne faut donc pas craindre de leur parler avec sérieux, simplicité et grandeur.


Je dis donc aux maîtres, pour me résumer : lorsque d’une part vous aurez appris aux enfants à lire à fond, et lorsque d’autre part, en quelques causeries familières et graves, vous leur aurez parlé des grandes choses qui intéressent la pensée et la conscience humaine, vous aurez fait sans peine en quelques années œuvre complète d’éducateurs. Dans chaque intelligence il y aura un sommet, et, ce jour-là, bien des choses changeront."


Regard vers la liberté 

technique mixte sur papier sous verre 70x50cm.

 Réalisée par le peintre irakien

Ghassan Salman Faidi en 2007

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mardi 20 octobre 2020

« L'ignorance des hommes se pétrifie au devant de l'inconnu »


"Heaume, Sweet Heaume" My Corona Diary, © Sabine Pigalle


Samedi dernier, nous vous proposions la lecture d’un poème primé à l’occasion du concours du Printemps des Poètes. Un poème écrit par un membre de Je lis Tu lis  (le club des lecteurs de la médiathèque Albert-Camus). Voici son autoportrait :


Qui suis-je donc ?

J'ai toujours aimé lire. Au plus profond de mes souvenirs, je lisais. À cause ou grâce à ma maman me faisant découvrir la médiathèque Albert-Camus. Je crois que sans elle, je n'aurais pas eu toute cette ardeur artistique. Elle m'a appris à faire de la broderie, elle m'a sensibilisé à la lecture et aux arts. Pour cela je la remercie.

Je me suis par la suite dirigé vers le chemin sinueux et semé d'obstacles des lectures plus controversées, oubliées par les jeunes de mon âge et la société. Des ''vieilles'' lectures en quelque sorte.

Le XIXᵉ siècle est une époque merveilleuse en ce qui concerne la littérature, des chefs d’œuvres littéraires ont inspiré notre monde actuel. Je me suis dirigé particulièrement vers la poésie. Je me retrouvais en elle. Ainsi un jour, je me suis demandé : Et si j'essayais ? Et si la poésie me libérait de toutes ces foudres qui, bien que sans fondement et non réfléchies, m'ont fait devenir le ''moi'' qu'à présent je suis ? Je ne regrette rien, ces foudres, je les vois comme les foudres que Prométhée a dérobé à Zeus, elles m'ont éclairé sur l'obscurité d'une société où l'amalgame et les préjugés règnent en maîtres. Ici, je suis le monstre de Frankenstein, j'ai reçu la foudre, mais j'ai su l'user de telle manière que le monstre soit en fait l'autre- le lanceur de foudre.

C'est alors que j'ai écrit et réécrit pour me construire jusqu'à ce que, ces écrits/fragments de moi soient les plus proches du message que je désirais transmettre - moi. L'un de ces fragment est « Mille coraux ».

Quelques années après, l'âge m’ayant fait mûrir, j'ai réécrit, encore et toujours. J'ai même écrit un poème ''fils'' de « Mille coraux » : « Médusé ». En fait, Je suis comme Méduse. L'ignorance des hommes se pétrifie au devant de l'inconnu.

Alors, après de multiples fragments de toutes sortes, présentés au journal du lycée, à mes proches, j'ai décidé de m'inscrire au concours du Printemps des poètes, sur le thème du courage, en partenariat avec la Fnac de Dole. Je leur ai présenté « Médusé » en mars 2020.

Le coronavirus alias « la vague » était de la partie, j'ai donc pu écrire, toujours plus sur cet événement, car il faut le vivre comme un événement, quelque chose d’extra-ordinaire. Le poème « la vague » est né de cet événement. L'Est Républicain désirait même le publier ! Mais du fait de l’arrêt de l'année scolaire, cela est resté sans suite.

Pour tout dire, je pensais ne pas avoir gagné au concours de poésie, mais il y a une semaine, le 02 octobre, j'ai reçu un appel. C'était eux ! J'étais le lauréat du concours ! J'étais... Pardon je suis tellement fier d'avoir réussi ! C'est pour moi une forme de revanche contre toutes les personnes qui malgré elles, peuvent penser que les jeunes de quartiers, ne parviennent pas à grand chose.

Elles ont tort.

Peut-être que chaque amalgame cache en lui une part de vérité passée. Mais en ce qui me concerne j'ai la certitude qu'avec volonté, hardiesse et surtout sa conviction propre, tout est possible.

Ces poèmes sont une partie de moi, de mon âme. Malgré le quiproquo du langage, j'ai essayé tant bien que mal de retranscrire les flux de mon « moi ». Je vous laisse donc avec un fragment, un des « coraux » de mon âme désormais éternelle.


Je suis moi.


Mathéïs Nelle*, 2020

* : 17 ans. 

On est parfois très sérieux quand on a 17 ans, 

avec pour force l’ambition et la grâce de ne se laisser enfermer dans aucune définition !

👀

À Découvrir :

le site et le magnifique univers de Sabine Pigalle :

https://www.sabinepigalle.fr/

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samedi 17 octobre 2020

Printemps des poètes, énigme d'automne



 Vous en souvenez-vous ? 

Le thème du Printemps des Poètes 2020 était Le courage.

 Il y eut des concours de poésie organisés un peu partout sur le territoire. Eh bien, un des textes gagnants a été écrit par un membre de Je lis Tu lis.

Qui donc ?

On vous laisse deviner... Vous aurez la réponse la semaine prochaine. En attendant, voici ce poème, au titre de circonstance :


«Médusé»


Ô souffles livides Ô souffles intrépides !

Mille lieux sous eaux, j'appelle mille coraux,

Sous cette vague, mener guerre je décide !

Dans la tourmente mon âme coule en cette eau.


De sel humide étaient remplis mes yeux livides

Toute mon âme lui implorait sa pitié.

Mais rien n'y fit. Et de son visage perfide,

Hélas ! De foudres obscures je fus touché.


Moi, reflet sombre du miroir noir, je suis monstre.

Dans la clarté noire du sommeil de mes nuits

De la pénombre je sors, et je me démontre.

De l'enfer de Dante, je les ai accueillis,


Les anguilles pétillantes et éthérées,

Se languissent sur mes notes passées. Ardentes,

Elles percent les vagues, brûlent les péchés,

Et brisent les âmes de leurs perles sanglantes.


Et je combats sur l'eau, tel un noir bataillon,

Leurs tempêtes brumeuses suantes des eaux.

Sur mon navire, je perce leurs noirs haillons.

Gisant aux abysses, ils rampent sur mes mots.


Du pécheur originel j'ai été piqué,

De la beauté ensorcelante vous verrez.

Du mont Atlas, de la fleur du mal je suis né,

Et par mon regard noir, vous serez Médusé.

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vendredi 16 octobre 2020

Je lis Tu lis : les retrouvailles (3ème partie et fin)

Un peu de philo, des histoires de mort(s) et des histoires de vie, voici le programme pour ce dernier petit tour d'horizon... avant de nous retrouver à Camus le 1er samedi de novembre.
 

La guérison du monde, Frédéric Lenoir

Jeannette : Dans ce livre, Frédéric Lenoir s'interroge sur les raisons qui font que le monde va si mal aujourd'hui et il va chercher ces raisons dans le passé. Il réfléchit aux relations entre les gens, au fonctionnement du cerveau. C'est un livre sur la transformation, c'est très philosophique. Il y a des passages difficiles, surtout que je suis étrangère.

Et puis il y a des passages que j'ai relus, parce que je les ai bien aimés.


📕

Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître

Prix Goncourt 2013

Prix France Télévision 2013

Prix des journalistes du Point

Prix des libraires de Nancy

Quel CV !

Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu.

Claudine : On suit une famille, des personnages. C'est en 3 volumes. À mon avis le 1er est le meilleur, le deuxième est un peu moins bon et le troisième est encore moins bien.

Anne : J'ai beaucoup aimé !

Claudine : pour la partie people : Pierre Lemaître est marié avec une Doloise c'est pourquoi il est question de Dole dans ses livres.

Tome 2 : Couleurs de l'incendie (2018)

Tome 3 : Miroir de nos peines (2020)

                                                                               📕


Changer l'eau des fleurs, Valérie Perrin 

Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu’elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Un jour, parce qu’un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l’on croyait noires, se révèlent lumineuses.

Claudine : Le titre est nul mais le roman est bien !

Anne : J'ai beaucoup aimé. La preuve : je m'en souviens.

Nathalie : Son autre roman [Les Oubliés du dimanche] est très bien aussi.

Claudine : pour la partie people, Valérie Perrin est la compagne de Claude Lelouch.


                                                                               📕


Là où chantent les écrevisses, Delia Owens

 Kya n'est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent... À l'âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l'abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l'irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même...

Christine : Je n'ai pas aimé. J'ai trouvé ça trop long. J'en avais beaucoup entendu parlé mais bof !

Claudine : Ah ?! Moi ça m'a bien plu : la description de la vie dans les marais est intéressante et j'ai bien aimé l'héroïne : c'est une petite fille courageuse.


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Les vivants et les morts, Gérard Mordillat

À travers l'épopée d'une cinquantaine de personnages, Les Vivants et les Morts est le roman d'amour d'un jeune couple emporté dans le torrent de l'histoire contemporaine. Entre passion et insurrection, les tourments, la révolte, les secrets de Rudi et de Dallas sont aussi ceux d'une ville où la lutte pour la survie dresse les uns contre les autres, ravage les familles, brise les règles intimes, sociales, politiques.
Dans ce monde où la raison financière l'emporte sur le souci des hommes, qui doit mourir ? Qui peut vivre ?

Claudine : Un roman d'actualité, sur les usines qui ferment. Je le conseille.

Anne : Je n'ai pas aimé.


📕

 

Le prochain Je lis Tu lis aura lieu

 

le samedi 7 novembre

 

de 10 h à 11 h 30

C'est libre et gratuit  

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jeudi 15 octobre 2020

Je lis Tu lis : les retrouvailles (2ème partie)

 Littérature fantastique, récits de vie, prix littéraire et livres plus anciens, voilà le programme.



Et d’abord, une belle découverte - le prix Inter 2020 - un récit qui est le touchant hommage d’une jeune femme à son père disparu :

Avant que j’oublie, de Anne Pauly

Il y a d'un côté le colosse unijambiste et alcoolique, et tout ce qui va avec : violence conjugale, comportement irrationnel, tragi-comédie du quotidien, un « gros déglingo » [...], un vrai punk avant l'heure. Il y a de l'autre le lecteur autodidacte de spiritualité orientale, à la sensibilité artistique empêchée, déposant chaque soir un tendre baiser sur le portrait pixellisé de feue son épouse[...].

Il y a enfin [...] la maison délabrée [qui] devient un réseau infini de signes et de souvenirs pour sa fille qui décide de trier méthodiquement ses affaires. Que disent d'un père ces recueils de haïkus, auxquels des feuilles d'érable ou de papier hygiénique font office de marque-page ? Même elle, sa fille, la narratrice, peine à déceler une cohérence dans ce chaos.

Et puis, un jour, comme venue du passé, et parlant d'outre-tombe, une lettre arrive, qui dit toute la vérité sur ce père aimé auquel, malgré la distance sociale, sa fille ressemble tant.


Marie-Danièle : C’est un livre émouvant, superbement écrit, avec un jeu sur les niveaux de langue, un sens du détail et de la nuance très beaux. Il y a des passages magnifiques, à la grâce mélancolique bouleversante. J’ai beaucoup aimé cet hommage à ce père pas facile, ce portrait lucide mais aimant. Cette histoire de famille partie à vau-l’eau, le courage des uns et des autres, les renoncements, la violence parfois, mais aussi l’incroyable tendresse de cette fille pour son père et la profonde humanité de ce récit.

Anne : Ce qui est beau, c’est que cette femme accepte de ne pas tout comprendre. C’est brut de décoffrage. Ça remue.



Lettres d’amour sans le dire, Amanda Sthers

Alice a 48 ans, c’est une femme empêchée, prisonnière d’elle-même, de ses peurs, de ses souvenir douloureux (origines modestes, native de Cambrai, séduite et abandonnée, fille-mère, chassée de chez elle, cabossée par des hommes qui l’ont toujours forcée ou ne l’ont jamais aimée). Ancienne professeur de français, elle vit dans ses rêves et dans les livres auprès de sa fille, richement mariée et qui l’a installée près d’elle, à Paris.


Tout change un beau jour lorsque, ayant fait halte dans un salon de thé, Alice est révélée à elle-même par un masseur japonais d’une délicatesse absolue qui la réconcilie avec son corps et lui fait entrevoir, soudain, la possibilité du bonheur.


Cet homme devient le centre de son existence  : elle apprend le japonais, lit les classiques nippons afin de se rapprocher de lui. Enfin, par l’imaginaire, Alice vit sa première véritable histoire d’amour. Pendant une année entière, elle revient se faire masser sans jamais lui signifier ses sentiments, persuadée par quelques signes, quelques gestes infimes qu’ils sont réciproques.


Le jour où elle maîtrise assez la langue pour lui dire enfin ce qu’elle ressent, l’homme a disparu...
D’où la lettre qu’elle lui adresse, qui lui parviendra peut-être, dans laquelle elle se raconte et avoue son amour.

Marie-Danièle : Très belle surprise que ce court roman. Un texte parfois cru et sombre mais aussi lumineux et délicat, tel l’art du kintsugi, consistant à réparer les objets avec de la poudre d’or pour souligner la patine du temps et la beauté des failles.


À Découvrir :

Kintsugi : l’art de la résilience, Céline Santini

Réparer ses blessures - apprendre la résilience - la métaphore de l'art japonais de la réparation des céramique grâce à la soudure d'or. Le kintsugi, qui signifie littéralement "jointure en or", est un art japonais ancestral qui invite à réparer un objet cassé en soulignant ses cicatrices de poudre d'or. Souvent perçu comme une forme d'art-thérapie pour accompagner la résilience, l'art du kintsugi suit un cérémonial lent et minutieux, qui requiert patience et concentration. Jour après jour, semaine après semaine, étape par étape, l'objet sera nettoyé, pansé, soigné, guéri et sublimé.

Enrichi de contes, de conseils et d'exercices pratiques, cet ouvrage vous accompagne dans votre processus de guérison, que vos blessures soient physiques ou émotionnelles, avec les différentes étapes traditionnelles de la réalisation d'un kintsugi.


Le Pays des autres, Leila Slimani

Nathalie : Une jeune femme alsacienne rencontre un Marocain. Après la guerre, ils partent s’installer au pays. Ils ont deux enfants, mènent une vie rude, marquée par l’émancipation des femmes et l’arrivée de l’Indépendance. Ce roman pose la question de la loyauté à ses origines, de ce que c’est qu’être un héros non reconnu quand on s’est battu pour la France.

J’ai beaucoup aimé ! La fin est étonnante et l’écriture très belle.

Claudine : J’ai été déçue par la fin mais je le recommande quand même.


Les choix de Mathéïs

Ode au vent d’Ouest suivi de Adonaïs et autres poèmes, de Percy B. Shelley

Virtuosité du rythme et de la syncope, richesse du langage : la voix singulière de Percy Bysshe Shelley demeure l'une des plus belles et des plus fascinantes de la poésie anglaise. Ode au vent d'Ouest et le long poème visionnaire à la mémoire de John Keats, Adonaïs, comptent parmi les œuvres les plus importantes du romantisme anglais.

Mathéïs : J’ai beaucoup aimé Frankenstein, de Mary Shelley. Ça m’a donné envie de lire ce recueil de poésie. Il a été écrit par son mari : Percy Shelley. Il faut savoir que Percy Shelley va mourir très jeune, au cours d’une traversée en mer.

Ce recueil est joli, profond. Je vous recommande le poème « La mascarade de l’anarchie »


Le Pays d’octobre, de Ray Bradbury

"Le pays d'octobre... ce pays où tout se transforme toujours en fin d'année. Ce pays où les collines sont brouillards et où les rivières sont brumes ; où les midis disparaissent rapidement, où les crépuscules et la pénombre s'attardent, où les minuits demeurent. Ce pays, essentiellement constitué de caves, de cryptes sous les caves, de coffres à charbon, de cabinets, de mansardes, de placards et de garde-manger orientés à l'opposé du soleil. Ce pays dont les habitants sont gens d'automne, aux pensées uniquement automnales, aux pas qui évoquent le bruit de la pluie quand ils arpentent les rues vides la nuit..." On retrouve dans ce recueil de nouvelles toute la poésie et la nostalgie qui ont fait la marque de Bradbury.

Mathéïs : Ce sont des nouvelles mais l’auteur les considère comme des fables. C’est de la SF poétique, avec des phrases longues très jolies. Il y a des nouvelles très touchantes, telles que « Le Nain ». « Le Jeton de poker » est une nouvelle très drôle et poignante : qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour se faire accepter par la société ?


Suite et fin demain.

Où il sera enfin question d'écrevisses, de fleurs de cimetière 

Et aussi d'un ancien prix Goncourt...

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mercredi 14 octobre 2020

Je lis Tu lis : les retrouvailles (1ère partie)

 Après de trèèèèèèèèès longs mois d’absence, revoici Je lis Tu lis. Nous étions huit autour de la table, le samedi 3 octobre, pour reprendre le fil de nos échanges autour de nos lectures.


Une fois encore le constat s’impose : trop souvent, le lecteur est une lectrice. Et c’est bien dommage parce que ce qu’on aime à Camus, c’est la pluralité, les différences enrichissantes. Tous les profils sont les bienvenus : hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, de toutes origines, de tous horizons. Qu’il s’agisse de nous parler de vos lectures ou simplement d’écouter ce que les autres participants ont à dire sur les leurs, c’est comme vous le souhaitez !

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Avez-vous lu Franck Thilliez ?

Cet auteur semble prendre un malin plaisir à jouer avec les nerfs de ses lecteurs. Et vous, trouverez-vous le fin mot de l'histoire ?

  • En 2018, Franck Thilliez publie Le Manuscrit inachevé 

Aux alentours de Grenoble, une voiture finit sa trajectoire dans un ravin après une course-poursuite avec la douane. Dans le coffre, le corps d'une femme. A la station-service où a été vu le conducteur pour la dernière fois, la vidéosurveillance est claire : l'homme n'est pas le propriétaire du véhicule.

Léane Morgan et Enaël Miraure sont une seule et même personne. L'institutrice reconvertie en reine du thriller a toujours tenu sa vie privée secrète. Sa vie ? Un mariage dont il ne reste rien sauf un lieu, L'Inspirante, villa posée au bord des dunes de la Côte d'Opale, et le traumatisme de l'enlèvement de sa fille Sarah. L'agression soudaine de son mari va faire resurgir le pire des quatre années écoulées.

Dans le vent, le sable et le brouillard, une question parmi d'autres se pose : vers qui, vers quoi se tourner, quand l'unique vérité est que tout vous devient étranger ?


  • En 2020, Il était deux fois 

En 2008, Julie, dix-sept ans, disparaît en ne laissant comme trace que son vélo posé contre un arbre. Le drame agite Sagas, petite ville au cœur des montagnes, et percute de plein fouet le père de la jeune fille, le lieutenant de gendarmerie Gabriel Moscato. Ce dernier se lance alors dans une enquête aussi désespérée qu'effrénée.

Jusqu'à ce jour où ses pas le mènent à l'hôtel de la Falaise... Là, le propriétaire lui donne accès à son registre et lui propose de le consulter dans la chambre 29, au deuxième étage. Mais exténué par un mois de vaines recherches, il finit par s'endormir avant d'être brusquement réveillé en pleine nuit par des impacts sourds contre sa fenêtre…

Dehors, il pleut des oiseaux morts. Et cette scène a d'autant moins de sens que Gabriel se trouve à présent au rez-de-chaussée, dans la chambre 7. Désorienté, il se rend à la réception où il apprend qu'on est en réalité en 2020 et que ça fait plus de douze ans que sa fille a disparu...


  • Les avis

Fred-la-bibliothécaire : "Thilliez dépote. Waouah, cette fois-ci il arrive à imbriquer deux bouquins : Il était deux fois et Le Manuscrit inachevé. Entre la peinture et l'écriture, il existe un autre art ... déroutant, diabolique, impensable... Bravo Thilliez ! "

Claudine - elle précise d’emblée qu’elle a joué le jeu de l’auteur et qu’avant de lire la fin d’Il était deux fois, elle s’est précipité sur Le Manuscrit inachevé. Elle a été bien bluffée :

"C’est très TRÈS bien ! Y’a des gens complètement tordus… c’est effrayant par moments. Je le conseille."

Nathalie : "la construction est étonnante."

Elle brandit une fine liasse de feuilles A4 : "J’ai deviné la fin !"

Oh ?!


Les lectures de Nicole P. : du petit roman léger à des histoires angoissantes, et une fameuse trilogie à (re)découvrir

  • La vie en ose, de Lisa Azuelos

Alice, 53 ans, fraîchement divorcée, vient de voir sa fille, la petite dernière, quitter la maison. Elle décide d’entamer un nouveau chapitre de sa vie. Elle doit se faire engager comme styliste d’intérieur, son rêve depuis toujours. Mais rien ne se déroule comme prévu, et elle se retrouve vendeuse dans une boutique de déco. Après un week-end de déprime passé à binger sur son canapé, le cheveu gras, elle décide qu’elle alignera sa nouvelle vie sur le mantra de Walter White, le héros de Breaking Bad : « L’ennemi, c’est la peur. » À partir de maintenant, elle sera celle qu’elle n’a jamais osé être : elle-même.

Nicole : "un bon petit roman si vous êtes fatigué. C’est vite lu et c’est sympa !"

Claudine : "pour la version people, Lisa Azuelos est la fille de Marie Laforêt."

Je lis Tu lis, en cœur : "Ah ?!!!!!"


  • Les Fleurs de l’ombre, Tatiana de Rosnay

La romancière Clarissa Katsef quitte son mari à la suite d’une découverte qui l’a profondément bouleversée et peine à trouver un nouveau toit. La chance semble tourner lorsqu’elle est admise, contre toute attente, dans la très convoitée résidence pour artistes CASA. Mais est-ce vraiment une chance ?

Nicole : "Tatiana de Rosnay aime bien les maisons ! Là, c’est l’histoire d’une romancière qui a du mal à écrire. Elle loue un appartement dans une résidence d’artistes. À partir de là il va se passer plein de choses bizarres, parce que tout est connecté : l’appartement, l’assistant qu’on lui a fourni. Ça tourne à l’angoisse. On est dans un monde virtuel inquiétant.

J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans mais c’est agréable finalement."

Pour aller plus loin :

https://www.lavoixdunord.fr/731293/article/2020-03-25/le-nouveau-roman-de-tatiana-de-rosnay-etait-il-premonitoire


  • Et les vivants autour, Barbara Abel

Cela fait quatre ans que la vie de la famille Mercier est en suspens. Quatre ans que l’existence de chacun ne tourne plus qu’autour du corps de Jeanne, vingt-neuf ans. Un corps allongé sur un lit d’hôpital, qui ne donne aucun signe de vie, mais qui est néanmoins bien vivant. Les médecins appellent cela un coma, un état d’éveil non répondant et préconisent, depuis plusieurs mois déjà, l’arrêt des soins. C’est pourquoi, lorsque le professeur Goossens convoque les parents et l’époux de Jeanne pour un entretien, tous redoutent ce qu’ils vont entendre. Ils sont pourtant bien loin d’imaginer ce qui les attend. L’impensable est arrivé. Le dilemme auquel ils sont confrontés est totalement insensé et la famille de Jeanne, en apparence si soudée, commence à se déchirer autour du corps de la jeune femme…

Nicole : " Ça c’est très intéressant ! On voit la vie des proches de la jeune femme dans le coma, la réaction de chacun, en fonction de sa personnalité et du rapport qu’il avait avec Jeanne. Ça rappelle des affaires qui ont fait l’actualité.

Va-t-on arrêter le traitement ou pas ? Que s’est-il passé ? Suspense garanti ! "


La trilogie de Jim Fergus :

Malgré les incitations répétées de Roger, Nicole P. a longtemps rechigné à lire le fabuleux

  • Mille femmes blanches (2000)

En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l'intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles... l'une d'elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l'alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l'agonie de son peuple d'adoption...

Ce que Nicole en a pensé : "J’ai longtemps tardé à le lire. Eh bien c’est agréable, dépaysant. J’ai beaucoup aimé, finalement. Surtout le premier tome."


Pour info, un petit résumé des tomes suivants :

  • La Vengeance des mères (2016)

Deux sœurs, parmi les Mille femmes blanches, Margaret et Susan Kelly, traumatisées par la perte de leurs enfants et par le comportement sanguinaire de l'armée, refusent de rejoindre la « civilisation ». Après avoir trouvé refuge dans la tribu de Sitting Bull, elles vont prendre le parti du peuple indien et se lancer, avec quelques prisonnières des Sioux, dans une lutte désespérée pour leur survie.



  • Les Amazones (2019)

Elles étaient mille femmes blanches, troquées jadis par le chef Little Wolf contre autant de chevaux. Après la bataille de Little Big Horn, quelques survivantes décident de prendre les armes contre l'État américain, accapareur de terres et massacreur d'une culture séculaire. Cette tribu fantôme d'amazones, guerrières indomptables, insoumises et rebelles, va passer dans la clandestinité pour livrer une bataille implacable, qui se poursuivra de génération en génération...


... La suite dans un prochain article


On y parlera du Prix Inter 2020


d’histoires de fleurs de cimetière 


d’écrevisses, 


et de rénovations à la feuille d’or...

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