samedi 30 mai 2020

Déconfinement : J+19

Mauvais genre

Vous en souvenez-vous ? Dans le fameux "monde d'avant", nous disions le Covid-19. 

Nous avions d'abord cru que Covid-19 et coronavirus étaient synonymes, puis des personnes averties nous ont expliqué que le coronavirus était le virus et le Covid-19, la maladie déclarée.

Quelques semaines plus tard, l'appellation de la maladie a glissé du masculin au féminin. Nous disons désormais la Covid, avec le petit air entendu de celui à qui on ne la fait pas.

Il nous a tout de même fallu faire une petite gymnastique mentale pour intégrer ce nouveau genre. Et pourtant ! Il ne fait pas l'unanimité, ni nécessairement sens : 

De lecteur à lecteurs

Message de Pierre : 
Voici l'article de l'Académie française qui explique pourquoi on employer ce mot au féminin.

Le covid 19 ou La covid 19

Le 7 mai 2020
Covid est l’acronyme de corona virus disease, et les sigles et acronymes ont le genre du nom qui constitue le noyau du syntagme dont ils sont une abréviation. On dit ainsi la S.N.C.F. (Société nationale des chemins de fer) parce que le noyau de ce groupe, société, est un nom féminin, mais le C.I.O. (Comité international olympique), parce que le noyau, comité, est un nom masculin. Quand ce syntagme est composé de mots étrangers, le même principe s’applique. On distingue ainsi le FBI, Federal Bureau of Investigation, « Bureau fédéral d’enquête », de la CIA, Central Intelligence Agency, « Agence centrale de renseignement », puisque dans un cas on traduit le mot noyau par un nom masculin, bureau, et dans l’autre, par un nom féminin, agence. Corona virus disease – notons que l’on aurait pu préférer au nom anglais disease le nom latin morbus, de même sens et plus universel – signifie « maladie provoquée par le corona virus (“virus en forme de couronne”) ». 
On devrait donc dire la covid 19, puisque le noyau est un équivalent du nom français féminin maladie. Pourquoi alors l’emploi si fréquent du masculin le covid 19 ? Parce que, avant que cet acronyme ne se répande, on a surtout parlé du corona virus, groupe qui doit son genre, en raison des principes exposés plus haut, au nom masculin virus. Ensuite, par métonymie, on a donné à la maladie le genre de l’agent pathogène qui la provoque. Il n’en reste pas moins que l’emploi du féminin serait préférable et qu’il n’est peut-être pas trop tard pour redonner à cet acronyme le genre qui devrait être le sien.
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mardi 26 mai 2020

Déconfinement : J+15


L'épidémie semble s'éteindre : plus de chiffres faramineux annoncés quotidiennement, mais l'observation des fameux "clusters" - ces foyers sporadiques d'infection. Le personnel des services de réanimation peut enfin souffler. Nous avons repris l'habitude de déambuler librement, à la ville comme aux champs. Masqués, parfois. Prudents, la plupart du temps.
Les médiathèques du Grand-Dole - qui accueillent un public multigénérationnel - ouvrent donc en mode drive, afin d'éviter tout risque sanitaire


Cette semaine, le service Prêt à emporter fonctionne à L'Hôtel-Dieu.

Dès le 2 juin, il sera ouvert à Camus

De lecteur à lecteurs

Message de Pierre :    
 Êtes-vous asymptomatiques ?


C’est ce que les tests pratiqués en ce moment peuvent vous révéler.
Si vous cherchez ce mot dans les dictionnaires, vous ne le trouverez pas comme on l’a vu pour le mot déconfinement.

Mais vous avez la réponse sur internet.
Ce terme s’oppose à symptomatique que l’on connaît bien. Cet adjectif signifie « qui révèle un symptôme », c’est-à-dire un phénomène, un caractère perceptible ou observable, permettant de déceler une maladie.

Quelle est l’étymologie de ce mot symptôme ?
Comme ce mot appartient au registre médical, son origine est évidente : c’est une racine grecque : « sumptôma » signifiant « accident », « coïncidence ». Il est constitué du préfixe « sun » = « avec » et du verbe « piptô », « arriver, survenir ». Le symptôme est donc, à l’origine « ce qui survient ensemble », ce qui « concourt » ou « co-incide ».



Vous avez donc compris que « asymptomatique » est le contraire, l’absence de symptôme.
Le préfixe « a » en grec exprime la négation « pas » ou la privation « sans » : amoral, apolitique, apesanteur, athée, aphone, atone, etc.

Si vous rapprochez confinement et asymptomatique, vous constatez que le premier élément de chaque mot a le même sens, sauf que l’un (de) est d’origine latine et l’autre, (a), grecque.

Bref, que ce soit d’origine grecque ou latine, l’essentiel est que nous retrouvions un peu de liberté et que nous n’ayons pas les symptômes de « la COVID 19 », mot féminin comme l’indique l’Académie française ( cf ses explications).

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samedi 16 mai 2020

Déconfinement : J+5

La citation du jour : 

"La promenade, ce n'est pas du tourisme. C'est le plaisir de marcher, tranquillement, au gré de ses envies, sans objectif précis."
Jirô Taniguchi
(Le Promeneur)
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vendredi 15 mai 2020

Déconfinement : J+4


Le dicton du jour (15 mai) tombe rudement bien :


"À la Sainte-Denise, finie la bise"

Même si la bise dont il est question ici n'a rien à voir avec les bisous, les bécots, les poutous. On est bien d'accord :

"Depuis la Sainte-Louise [15 mars], finie la bise"


Dans ce dicton, il est question d'une chose qui nous fait bien davantage frissonner puisque la bise est un vent vif et froid caractéristique des régions Nord-Est. Bien connu de nos contrées franc-comtoises ce vent est signe de beau temps car il souffle en rafales et chasse les nuages
La Fontaine utilisait ce terme - la bise - de façon métonymique* pour désigner la rudesse de l'hiver, par exemple dans la fable de "La Cigale et la Fourmi" :


"La Cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue"


Une variante de ce dicton est : 
"À la Saint Denise s'arrête la bise" : à la mi-mai, fin des vents froids. Nous pouvons compter sur la douceur climatique.

La bise étant un vent relativement violent, on comprendra que l'expression "fendre la bise" ** signifie aller très vite !

Ne pas confondre : 
"fendre la bise" : faire vite
et "se fendre d'une bise": se sentir obligé d'embrasser quelqu'un.

* la métonymie est une figure littéraire qui consiste à utiliser le glissement de sens pour désigner une chose par une autre qui lui est associée.
** Encore une métonymie !
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jeudi 14 mai 2020

Déconfinement : J+3

La citation du jour :
"La vie est un conte de faits. 
La vie est de la prose, pas de la poésie."
Charles Dantzig


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mercredi 13 mai 2020

Déconfinement : J+2

Nouvelles salutations distinguées

On nous l'a expliqué en long en large et en travers, pour d'évidentes raisons sanitaires, ça :

c'est terminé.
Nous allons devoir explorer de nouvelles formes de civilité et nous saluer avec un poil plus de retenue. Voici quelques modèles dont nous pourrions nous inspirer :

 Version protocolaire :

🎵"Les belles dames font comme ça"
"Et les messieurs comme ça" 🎵

Comme à la Cour
Ou à la mousquetaire










                                                                                                                                                                                                                         
En majesté

Sur un mode plus décontracté :
Une simple main sur le cœur

Un tantinet militaire

Coup de chapeau

Ou affectueux :

Le fameux bisou volant


       Loin des yeux :                                                                    Près du cœur :



Bye

Bye




                         


                                                                                                                                                                                                                                                                               
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mardi 12 mai 2020

Déconfinement : J+1

Bizarre, bizarre...
Le correcteur automatique d'orthographe ne reconnaît toujours pas le mot "déconfinement", qu'il souligne d'une longue vaguelette rouge. Eh oui, c'est nouveau, inédit, et il faut traverser ces semaines de transition avec l'impression de mener une vie aux règles bizarres, une vie qui mériterait d'être soulignée d'une vaguelette rouge pour que l'on n'oublie pas que ce que nous expérimentons durant cette période, ce n'est pas la (nouvelle) règle mais bien un moment d'exception, de transition.


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lundi 11 mai 2020

Déconfinement : jour J



Libérés, délivrés

Nous sommes sortis du confinement
mais pas de l'auberge
Déconfits parfois
Soulagés souvent
Incertains, forcément
                  Prudents ou impatients


Cette fameuse sortie ne fera sans doute pas tant de différence pour les vaillants invisibles, ceux qui, durant les huit semaines de confinement, ont assuré la continuité de nos vies matérielles, les soins, la protection, mais pour tous les autres, aujourd'hui, nous entrons officiellement dans "Le monde d'après".
Avec une telle appellation, comment ne pas avoir l'impression de mettre un pied dans une superproduction américaine de science-fiction ? Et, surprise, il existe bien un bluckbuster portant le titre de ce pléonastique "jour d'aujourd'hui" qui n'existe qu'en référence à hier :


De lecteur à lecteurs : 
 - ça continue !

Message de Pierre : Déconfinement jour 1
Pendant le confinement, chaque matin je faisais ma promenade de santé autour des Mesnils-Pasteur, en variant les circuits, allant jusqu’à Foucherans, remontant jusqu’au carrefour de la corniche, longeant l’avenue Duhamel jusqu’à St Ylie. Au cours de ces promenades, je ne rencontrais pas âme qui vive, même pas un chat au sens propre du terme. J’avais la sensation d’être « un promeneur solitaire » l’esprit vagabondant au gré de mes pas et rêvant, en passant près des immeubles, à tous ces gens confinés dans leurs appartements : que faisaient-ils, à quoi rêvaient-ils eux aussi ?
Aujourd’hui, premier jour de déconfinement, j’entreprends, comme à l’habitude, ma promenade de santé et je commence par longer l’avenue Duhamel et là, quel choc ! un bruit assourdissant et continu de voitures qui roulent à la « recherche » de je ne sais quel « temps perdu » ! Et moi eh bien, je les regarde bêtement passer comme les vaches regardent les trains .
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dimanche 10 mai 2020

Confinement : jour 55, suite et fin


J-1, c'est presque demain
Nous en avons rêvé, nous l'avons imaginé et nous y voilà : demain, nous pourrons à nouveau sortir sans attestation, aller nous promener au gré de notre fantaisie, approcher nos proches.

Nous avons bien compris que la prudence sera plus que jamais de mise. Nombre d'entre nous poursuivrons leur activité en télétravail - au moins partiellement ! Tout ne sera pas possible, pas tout de suite et pas comme avant le confinement. Nous allons apprendre d'autres manières de vivre ensemble. Mais ce sera un premier pas bienvenu vers la "normalité".

Nous avons acquis un nouveau lexique, assez peu réjouissant. Mais nous avons trouvé soutien et consolation dans des textes, des récits ; nous avons lu des livres, des articles de journaux ; nous avons découvert des auteurs, des poèmes, des histoires.

Parfois aussi, les livres nous sont tombés des mains. Nous n'avions pas la force, pas la disponibilité mentale pour nous laisser porter par la fiction. Alors nous avons utilisé nos dix doigts pour créer, pour réinsuffler un peu de magie dans nos vies saturées de réel.

Le chemin sera encore long avant de retrouver une « normalité », une convivialité sans risques ni arrières-pensées. Nous le parcourrons ensemble, en continuant à partager idées de lecture, poèmes, pensées, découvertes en tout genre. Et citations. Une petite dernière pour la route :

"Toute expérience ne vaut que pour son résultat, cette empreinte qu'elle dessine dans l'âme. Chaque nouvelle étape compose un être différent, disponible, ouvert à d'autres franchissements."                                                                                    
Robert Alexis



En guise de conclusion

Les messages des lecteurs : 

« Lorsque Marie-Danièle m’a demandé si je voulais participer à ce blog, j’ai tout de suite donné une réponse affirmative, même si je ne suis pas un blogueur invétéré. Il me paraissait intéressant de pouvoir agrémenter la vie des gens confinés par des remarques diverses voire humoristiques, toujours en rapport à la situation. Car la caractéristique essentielle de ce confinement c’était le silence, un silence assourdissant que l’on ressentait dans les rues, les quartiers. 
Le poète Alfred de Vigny écrivait dans la « mort du loup » : "seul le silence est grand, le reste n’est que faiblesse", j’ai la faiblesse de croire que ces silences sont propices à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, à l’évasion de l’esprit. C’est dans ce sens que j’ai proposé divers billets. 



La seule question que je me pose : est-ce que toutes les contributions de chacune et chacun ont été lues, et peut-être appréciés ? Même si ce n’est pas le cas, ce fut pour moi une activité enrichissante. »                   
                                                                                       Pierre
                                                                                                        
🌼🌼🌼

« En guise de conclusion, merci à Marie-Danièle de nous avoir donné la LIBERTE de nous exprimer...
Bons vent, soleil, balades illimitées, retrouvailles, légèreté... tout en continuant à cultiver le jardin intérieur semé durant le confinement


"Par les soirs bleus d'été j'irai dans les sentiers" Arthur Rimbaud (cité par Pierre jour 39)                                                                                                        Marie-Pierre


                                                                             🌼🌼🌼

"En guise de conclusion je dirai que ce confinement restera comme un moment hors du temps. Un moment au cours duquel un virus nous a forcé à rester calfeutrés chez nous, bouleversant nos certitudes créant de nouvelles habitudes. Paradoxalement nous avions beaucoup de temps pour tout. Finalement, après coup, le temps a filé et nous voilà au bord d’un commencement. La nature a pris une respiration salutaire. De nos comportements envers elle dépendra la qualité de notre futur. 
Réjouissons nous sans oublier les précautions incontournables pour ne plus retourner à cet exil chez nous...                                                                                                                                                                                                                                                 Fred-le-lecteur

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samedi 9 mai 2020

Confinement : jour 54

Les masques à J-2


Depuis plusieurs semaines, tutos et sites se multiplient pour nous apprendre à réaliser des masques maison. Au-delà de l'aspect utilitaire, certains sont de beaux accessoires mais tous ne répondent pas aux normes de l'AFNOR*.  


* : L'Association Française de NORmalisation, créée en 1926, délivre les célèbres normes NF et AFAQ pour les biens matériels et immatériels. Ici, les préconisations de cet organisme visent à procurer des éléments techniques (dimensions, matériaux, règles de réalisation) pour la fabrication des masques faits maison, tout en rappelant que leur visée est de compléter les gestes-barrière pour les populations n'étant pas immédiatement en contact avec le virus.


Le modèle ci-dessous n'y répond certainement pas mais ce joli cache-museau pourrait rendre de grands services lorsque les premiers frimas reviendront, avec leurs lots de rhumes, de vents glacés et de microbes de saison. Car cette épidémie a fait évoluer notre "culture du masque" et il est probable que nous en utiliserons désormais, afin de protéger et de nous protéger.

Voici le lien pour réaliser ce masque au crochet, doublé en tissu :
(Les explications sont très claires, les gestes bien filmés, c'est un véritable pas à pas, très rassurant pour celles et ceux qui ne se sentent pas à l'aise avec la technique du crochet.)

(Melissa & Melina crochet)

Petite précision : pour les liens à passer derrière les oreilles, la jeune femme indique 38 mailles en l'air. Mais, sauf à posséder des appendices auriculaires particulièrement développés, 20 mailles suffisent.
✂✂✂✂

Message de Pierre :
Pendant le confinement, mot prononcé maintes fois, deux autres expressions sont apparues régulièrement : le masque alternatif et les geste barrière.
- L’expression « masque alternatif » a un sens ambigu voire flou pour tout un chacun. Je préfère dire « masque artisanal ».

- L’expression « les gestes barrière » s’utilise le plus généralement au pluriel. Il faut un certain nombre de gestes différents pour éviter la propagation du virus. Et c’est l’ensemble de ces gestes qui élèvent une barrière contre cette propagation et non pas chaque geste qui élève une barrière. Il faut donc écrire gestes au pluriel mais barrière au singulier.

 Quant au terme « déconfinement » c’est tout simplement un nouveau mot.

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vendredi 8 mai 2020

Confinement : jour 53

Trépignements 


C'est officiel, nous voici à J-3 du déconfinement.
Une certaine impatience se fait sentir, les promeneurs sont plus nombreux dans les rues, sur les petits chemins. C'est qu'il est temps de secouer nos muscles endormis, d'ébrouer nos folles chevelures sinistrées, de faire quelques constats et un premier bilan : kilos engrangés, soins esthétiques urgents, pile de livres lus, travaux effectués, etc., etc.

Quelques photos-témoignage d'une confinée anonyme * :

(Voir jours 31, 32 et 43)
C'est dire si on tient là un VRAI sujet 
L'instrument qui fâche


* Toute ressemblance avec des personnes existantes
ne serait pas fortuite 
et serait même purement volontaire.

Les jolies choses

jeudi 7 mai 2020

Confinement : jour 52


Une chambre à soi

Au cours de la période tourmentée que nous venons de traverser (allez ! Soyons optimistes, parlons-en au passé), il a souvent été question des situations dramatiques engendrées par le confinement dans des logements trop exigus pour le nombre d'occupants, de la charge mentale encore largement assumée par les femmes, ainsi que des situations de maltraitance qui se sont multipliées.

Publié en 1929, traduit en français par Clara Malraux, le bel essai de Virginia Woolf est donc toujours d'une criante actualité puisqu'il parle de la nécessité pour toute femme (mais on pourrait étendre cette nécessité à CHAQUE être humain), de posséder Une chambre à soi ou au Un lieu pour soi (A Room of One's Own), ainsi que des ressources propres.


Virginia Woolf, grand écrivain anglais du début du XXème siècle, personnage-phare du groupe de Bloomsbury (une communauté artistique et littéraire avant-gardiste), est aussi une figure emblématique du féminisme britannique.


Petit florilège à retrouver dans Une chambre à soi :

Il est actuellement beaucoup plus important de savoir de quel argent de poche et de quelle chambre les femmes disposent que de bâtir des théories sur leurs aptitudes.

On ne peut ni bien penser, ni bien aimer, ni bien dormir, si on n'a pas bien dîné.

La littérature est ouverte à tout le monde. Je refuse de vous laisser m'interdire la pelouse, tout surveillant que vous êtes. Fermez à clef vos bibliothèques si ça vous chante ; mais il n'y a ni porte, ni serrure, ni verrou que vous puissiez mettre sur la liberté de mon esprit.

Car les femmes sont restées assises à l'intérieur de leurs maisons pendant des millions d'années, si bien qu'à présent les murs mêmes sont imprégnés de leur force créatrice ; et cette force créatrice surcharge à ce point la capacité des briques et du mortier qu'il lui faut maintenant trouver autre chose, se harnacher de plumes, de pinceau, d'affaires et de politique.

Il est vain de dire que les êtres humains devraient se contenter de tranquillité : ils ont besoin d'action ; et ils la créeront s'ils ne peuvent la trouver.

Les femmes ont pendant des siècles servi aux hommes de miroirs, elles possédaient le pouvoir magique et délicieux de réfléchir une image de l'homme deux fois plus grande que nature.

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mercredi 6 mai 2020

Confinement : jour 51


L'expression du jour : "naviguer à vue"

"Naviguer à vue", c'est :

Estimer sa position en mer sans instruments, sans repères.

Agir en fonction des événements tels qu'ils se présentent, en avisant au fur et à mesure.

Avancer en eaux troubles mais ne pas dériver.

Surfer sur la vague pour avoir de l'élan.




... Donc progresser sans trop savoir où l'on va mais avec l'espoir que ça ira :


Vogue la galère !

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