Une saison avec Maya* : une grande âme

La citation du jour :

"Une grande âme sert tout le monde tout le temps. Une grande âme ne meurt jamais. Elle nous rassemble encore et encore." 

Carlos Ruiz Zafon est mort vendredi dernier, des suites d’une “longue maladie”. Il est l’auteur, entre autre de L'Ombre du vent (La sombra del viento), publié en 2001 et traduit en trente-six langues différentes. Ce livre, devenu un best-seller mondial, avec plus de douze millions d'exemplaires vendus, est le premier tome de la tétralogie Le Cimetière des livres oubliés) :

Le Jeu de l’ange (2008)

Le Prisonnier du ciel (2011)

Le Labyrinthe des esprits (2016)

L’Ombre du vent, c’est le titre du livre “adopté” par le narrateur, le jeune Daniel Sempere, lorsque son père l’emmène dans le Cimetière des livres oubliés afin qu’il y choisisse celui qu’il devra sauver de l’oubli. Daniel n’a alors que 11 ans ; il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie. C’est celui d’un certain Julian Carax.

Il se met en place alors un phénomène de résonance entre l’œuvre et le lecteur, résonance qui poussera Daniel à enquêter sur une histoire qui n’est pas la sienne, sur des personnes qu’il prend pour des personnages, sur une époque révolue qu’il exhumera peu à peu des limbes de l’oubli.

Ce livre est le récit d’une enquête sur l’histoire d’un livre, de son auteur, de ses personnages qui s’échappent du roman et vous rattrapent à un tournant de votre vie. C’est aussi une mise en abîme avec l’histoire d’un livre - L’Ombre du vent, de Julian Carax - dans le livre éponyme de Carlos Ruiz Zafon.

Un roman d’initiation foisonnant, roman d’amour et d’aventures.

Un roman follement romanesque qui nous transporte à Barcelone.

Un livre formidable.

Extrait : “Un jour, j’ai entendu un habitué de la librairie de mon père dire que rien ne marque autant un lecteur que le premier livre qui s’ouvre vraiment un chemin jusqu’à son cœur. Ces premières images, l’écho de ces premiers mots que nous croyons avoir laissés derrière nous, nous accompagnent toute notre vie et sculptent dans notre mémoire un palais auquel, tôt ou tard – et peu importe le nombre de livres que nous lisons, combien d’univers nous découvrons -, nous reviendrons un jour.”

* : Qui est Maya ? Voir l'article du 16 juin 2020 pour plus d'informations 

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