Nous avons passé la seconde – vague. Voici le poème que Mathéïs écrivit lors de la première :
- Ô Rappelle-toi ! Ô rappelle-toi d'elle ! Quand - noyée tu la vis !
Hier je l'ai perdue. Je l'ai vue se perdre dans l'immensité bleue. Peut-être est-elle perdue à tout jamais ? Peut-être que je ne la reverrai plus. Peut être qu'elle est morte ? Je ne sais point, cela remonte à loin, hier, avant hier, une vie ? Je ne sais point.
- Ô Misérable Mélancolie !
On était là, on nageait. C'était bien. Soudain La Vague arriva ; elle arriva grande et levée, sur un destrier massif. Armée et couronnée de Laurier elle nous noya sous ses attaques célestes. Sa lueur nous était inconnue. Venue de l'éther, sa fureur telle la rage de l'éclair nous foudroya en plein cœur. Nos Mots sont devenus des Maux.
– Ô grande vague couronnée de mille chœurs !
De l'enfer éternel, émane tous ses mots,
Sur l'origine cosmique de tous tes maux.
Ô grande vague couronnée de mille chœurs !
Ô Luttes et prières vaines !
– Sous la vague, elle se noie avec les mœurs passées. Mille peurs et mille craintes voguent en moi. À mon tour de me noyer dans mes drapés de soies blanches derrière le judas.
Et c'est dans les âmes des ces amants moqueurs, que La Vague se fige pour leurs dernières heures.
Mathéïs Nelle-- 15/04/2020
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