mercredi 11 mars 2020

Une vie de bâton : les phasmes 5

Le 22 février dernier, nous avons quitté un Jean-Bertrand taraudé par la faim, en proie à des crises de cannibalisme. En réalité le phasme est en bas de la chaîne alimentaire, plus souvent proie que prédateur. Il a donc recours à des petites astuces de prestidigitation pour sauver sa frêle carcasse.


Stratégies d'adaptation et de préservation


Se fondre dans le décor

L'homomorphie = c'est un mimétisme de forme 



Jean-Bertrand sait ressembler à un bâton, à une brindille, à un rameau grâce à sa maîtrise

du camouflage qui le rend difficilement détectable dans la végétation.


🐛

L'homochromie = c'est un mimétisme de couleur 



Jean-Bertrand, optera pour des tons bruns/verts, en fonction des couleurs dominantes de

son environnement.

L'homochromie a ses limites physiologiques : Jean-Bertrand posé sur un zèbre ne se

transforme pas en code-barres.




Faire profil bas

L'autotomie = capacité à perdre volontairement une partie de son corps.

En cas de nécessité, Jean-Bertrand peut renoncer à une ou plusieurs de ses pattes - pour 

se sortir d'un traquenard, par exemple. 
                                                                 🐛

La catalepsieFaire le mort pour rester en vie : quand Jean-Bertrand joue à 1, 2, 3, soleil

L'immobilité permet au phasme de ne pas attirer l'attention d'éventuels prédat(u)eurs




Production et reproduction
Selon les espèces, la reproduction sera (bi)sexuée ou pas. Certaines ont la possibilité 
d'opter pour l'une ou l'autre option, selon le contexte. Toutefois, l'option parthénogenèse est irréversible puisqu'elle n'engendre que des femelles

Les phasmes moroses se reproduisent par parthénogenèse, c'est à dire que la femelle phasme se débrouille toute seule comme une grande pour faire ses petites. 

Elle pond des œufs non fécondés – plus ou moins viables - qui donneront naissance à une nouvelle génération de phasmes femelles.
La femelle phasme pourra  pondre plusieurs centaines d’œufs au cours de son existence.



T'es qui toi ?

Comment distinguer le mâle de la femelle ?
Par la taille : le mâle est plus petit que la femelle, plus fluet. La femelle est plus développée parce que c'est elle qui pond les œufs (300 en moyenne au cours de son existence, quand-même)

Par la tête : la femelle possède deux petite cornes.
16 cm et des cornes : eh oui, Jean-Bertrand est une femme. 



Une élégante agonie
 

À l'heure de mourir, le phasme se couche sur le dos, pattes repliées. Argghhh... 
Jean-Bertrand simule son décès

Clap de  FIN

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