mercredi 18 novembre 2020

Poésie océane, nouvelle vague

Suite aux articles des 17 et 20 octobre consacrés aux poèmes de Mathéïs, voici un autre fragment. Si « Médusé » est le « poème fils » alors voici le « poème mère » :

Andreas Achenbach - Coast by Moonlight, 1848


«Mille coraux»


Ô vagues Ô souffle de l'immensité bleue,

Mille chœurs, mille souvenirs et mille chants,

Rament et naviguent en moi sur les larmes de mes yeux,

Pleurant les louanges tristes et obscures en tout temps,

Sur un batelet aux bords des rochers j’entends

Les hymnes des âmes tristes et livides,

Qui me soufflent mes rêves et mes désirs pleurants,

Je m’endors dans ces eaux sombres et limpides.

Pris dans la tourmente j’étouffe mon passé.

Mon reflet noir dans le reflet de l'eau azur,

Me crie de désespoir les tempêtes chantées,

Et mon corps sans vie quitte cette torture.

Passé dans la main et futur dans les larmes .

Le radeau me rapproche des rochers massifs,

Mon corps se prépare halte à lever les armes !

Une vague m'emporte loin sur un récif .

Sous la vague je crie les douleurs de ma vie,

Mais tristement elle me retient le corps sous l'eau,

L'océan m'avait encore déjà tout pris,

Et mon cœur se brisa en mille coraux.

Mathéïs Nelle – 2017    

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