lundi 27 avril 2020

Confinement : jour 42

Aujourd'hui, un poème de Rainer Maria Rilke
pioché dans Tendres impôts à la France :     
                                                   

Il faut croire que tout est bien, si tant
de calme suit à tant d'inquiétude ;
la vie, à nous, se passe en prélude,
mais parfois le chant qui nous surprend
nous appartient, comme à son instrument.

Main inconnue... Au moins est-elle heureuse,
lorsqu'elle parvient à rendre mélodieuses
nos cordes ? – Ou l'a-t-on forcée
de mêler même aux sons de la berceuse
tous les adieux inavoués ?

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